HOLBEIN – LACAN Énigme d’une Vanité par Geneviève Albinet

Dans le Séminaire XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse,1964, Lacan fait un grand usage de l’anamorphose et pose la question : qu’est-ce qu’un tableau ?

Il prend pour exemple le tableau de Hans Holbein, Les Ambassadeurs, 1533.

En quoi consiste cette anamorphose simple et non cylindrique, flottant au premier plan du tableau ?

C’est une période où les artistes et hommes de science, s’interrogent sur les lois géométrales de la perspective, sans oublier Descartes et sa Dioptrique.

Lacan démontre que cette œuvre, au-delà de sa fascination, est une structure exemplaire pour la psychanalyse. Dans la déformation d’une perspective dépravée, qui n’a rien à faire avec la vision comme telle, elle symbolise la fonction du manque et fait apparaitre l’effet fantôme anamorphico – phallique.

Holbein, hanté par la mort, a repris et transformé son œuvre de jeunesse La Danse macabre- en une œuvre décisive, dix ans plus tard, Les Ambassadeurs, sous forme d’interrogation sur sa nomination : en tant qu’auto portrait et signature du tableau.

Cette approche différente et ambiguë de la Vanitas anamorphique, célèbre, ce qui sépare le champ de la vision et du regard - objet regard, cause du désir.

ISBN : 978-2-494850-02-6
40 pages 18€